Que ce soit nos habitudes alimentaires ou notre cycle de sommeil, ce qu’on considérait jadis comme étant « normal » ne l’est plus. Après quelques mois, c’est l’heure d’une mise à jour : comment le confinement a-t-il modifié nos habitudes? Et, qui plus est, de quelle façon tout ce temps passé à la maison a-t-il influencé nos perceptions en matière de santé et de bien-être? Les règles changent. Les saisons aussi. Il est temps de parler de notre faculté d’adaptation et de faire le deuil de certaines habitudes.
Nos habitudes alimentaires ont changé
Soyons honnêtes, au début, le grignotage était, disons… hors contrôle! Les produits de boulangerie avaient la cote (nous avons tous fait du pain aux bananes ou au levain digne d’éloges) et les plats à emporter se succédaient à un rythme soutenu. Cependant, nos habitudes alimentaires ont rapidement évolué vers des choix plus sains. Le plus beau dans tout ça? Nous n’avions qu’à ouvrir le garde-manger pour redécouvrir une foule d’ingrédients que nous avions déjà sous la main. Reprendre possession de notre cuisine fut édifiant : la valeur nutritive des aliments décuple lorsqu’on contrôle la « tasse à mesurer » ; tout goûte meilleur quand on le cuisine soi-même ; et une petite miche de pain à l’occasion n’a jamais fait de mal à qui que ce soit. Nous le savons tous : tout est question d’équilibre.
Note du rédacteur : Avez-vous remarqué que nos portefeuilles se portent mieux depuis que nous avons troqué notre latte sur le pouce contre un bon café coulé à la maison?
Il n’y avait plus d’excuses pour ne pas faire d’activité physique
Trouver du temps pour se remettre en forme a toujours été ardu. Mais voilà, avec le confinement, nous ne savions plus quoi faire de tout ce temps passé à la maison. Exit les excuses! De toute façon, elles ne mènent (littéralement) nulle part. À la suite de ce constat, nous avons vite compris que le confinement offrait mille et une façons de bouger. En nous référant au guide SMART de Participaction, nous nous sommes fixé des objectifs et nous avons gardé le cap! À l’heure du lunch ou durant la sieste des enfants, peu importe. Nous avions tout à coup plus de temps pour faire de l’activité physique. N’importe où dans la maison et avec quelque objet que ce soit (une bouteille de détergent à lessive remplace très bien un haltère). De plus, quand la température est devenue plus clémente et que les règles de distanciation physique se sont relâchées, nous étions plusieurs à déménager nos pénates au parc pour enfin bouger au grand air.
Nous avons enfin perçu l’exercice physique comme une récompense et non une punition. Comme il est doux de se récompenser à tout moment! En outre, le fait de transpirer nous a aussi forcés à boire plus d’eau, ce qui est valable en soi. Comme on dit chez nous, « ça n’arrête plus de bien aller »!
Enfin, un peu de sommeil!
Le confinement nous a permis de dormir mieux et surtout de dormir plus longtemps. En effet, le travail à la maison nous a fait gagner plusieurs heures (pensez aux bouchons de circulation lors du trajet vers le bureau). D’accord, nous avons tous été ébranlés par l’ampleur de la situation, sans compter les nombreuses interrogations face à l’inconnu. Mais le fait de prioriser un meilleur sommeil, de garder de saines habitudes de vie et de prendre des suppléments au besoin nous a permis de mieux nous adapter face à cette situation singulière, laissant par le fait même les autorités publiques nous montrer la voie. Au départ réticents (plusieurs d’entre nous perçoivent le sommeil comme une perte de temps), nous avons vite compris qu’un meilleur sommeil nous procurait plus d’énergie et qu’il nous rendait plus présents, plus alertes et plus disponibles à la maison comme au travail. Il n’était pas trop tôt!
Prendre soin de sa santé est devenu une priorité
Pas toujours. Prendre soin de nous, confinés à la maison est plus difficile qu’il n’y paraît. Bien que nous soyons entourés d’êtres chers, plusieurs repères nous manquent. En priorisant notre santé, le bien-être est roi. Passer davantage de temps chez soi nous a obligés à réfléchir, à prendre conscience de ce que nous sommes devenus et à mieux définir nos aspirations. L’exploration de nouveaux centres d’intérêt, la lecture de nouveaux livres et la découverte de nouveaux podcasts nous ont aidés à mieux entrevoir l’avenir. Et comme la ligne entre le travail et la vie devient de plus en plus floue, il peut devenir difficile de s’y retrouver. Nous avons donc conclu que pour bien prendre soin des autres, il faut d’abord prendre soin de soi. Ça semble simple de prime abord, mais il a fallu nous appuyer sur de vieux rituels pour y parvenir. Malgré le confinement forcé, nous nous levons tous les matins, nous préparons notre journée, nous simulons même nos déplacements pour bien séparer notre espace de « vie » et notre espace de travail. Et même si nous ne sommes plus obligées de nous maquiller et de porter des talons hauts tous les jours, nous ne portons pas que des vêtements mous. Nous continuons à sortir. À être nous-mêmes quoi!
Nous avons appris la plus grande leçon de toutes
Durant le confinement, le contact avec les autres est devenu primordial. Nous comprenons de mieux en mieux la valeur des contacts humains au fur et à mesure que les règles s’assouplissent et que nos contacts sociaux se multiplient. Dans nos moments de solitude, nos relations interpersonnelles nous ont permis d’apprécier « les hauts » et de combler les « bas ». Le contact avec les autres nous a permis à la fois de garder espoir quand l’objectif était hors de portée et de nous responsabiliser face à nos tâches quotidiennes. Seule notre façon d’interagir avec les autres a changé. Nos interactions déterminent notre qualité de vie. Ainsi, lorsque les choses reviendront à la normale, n’oublions pas de continuer à travailler pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés pendant le confinement. Soyez indulgents envers vous-même en dedans comme en-dehors et soyez gentils envers les autres. L’avenir se prépare dès aujourd’hui.